Jour 4 - Berlin – 4 juin 2017

Première sortie: Berlin. Plan de match: 3 heures de route en autobus, visite de la ville pendant 6 heures avec guide et un autre 3 heures de route en bus pour revenir au bateau.

Ce matin, un peu de décalage horaire se fait sentir, alors on est levé à 5h. Le départ en bus est à 8h. On déjeune au pub irlandais avec un classique déjeuner de bucheron avec une différence: des fèves au lard qui goute le poulet général-tao. Impossible de manger le truc! La sortie du bateau est assez rapide. Pas de douanes, on zap nos cartes ID dans la machine du bateau et hop! On est dehors. Notre responsable excursion –TJ-Travel nous accueille et nous mets dans le bon bus et avec seul le chauffeur du bus (ne parle pas anglais). Il nous amènera à Berlin où le guide du jour nous attend.  Rapidement, on est en route avec 22 autres passagers.

Lors de la pause toilette à mi-chemin, le chauffeur arrête et nous marmonne «on repart dans 10 minutes». Quand il dit 10 minutes, il ne blague pas (mais on ne le sait pas). Les toilettes côté est-allemand inclues un monsieur pipi qui nous charge 0.70 euro pour entrer. A la sortie, j’hésite : le ciel est très gris, il va probablement pleuvoir et j’ai pas amené le parapluie. Devrais-je en acheter un au dépanneur? Arnaud me convainc que non et on retourne tout de suite au bus. Par chance, car 15 secondes à peine assis, on repart! Comme il avait dit et avec une précision tout à fait allemande, le chauffeur, sans aucunement vérifier si tout le monde est à bord,  remet le bus en marche et quitte la halte!!!  Jamais vu ça. Un peu plus, il nous laissait là. YAÏK!!!

Le paysage défile avec lassitude. Seules quelques éoliennes viennent briser la monotonie de la route de temps en temps (et quelques ronflements).

On arrive enfin à Berlin. Il est 11h. Boris, notre guide, est né à New York. Il habitait Boston. Il est Berlinois depuis 9 ans. Sa mère est allemande et son père péruvien. Il sera notre meilleur guide de tout le voyage. Intéressant, au parler clair et au discours structuré, drôle et enthousiasme, il nous fera partager quelques pages de l’histoire de Berlin alors que nous nous promenons dans la ville, à la pluie battante.

Nous allons d’abord dans le quartier britannique où nous arrêter au Château de Charlottenburg, à l'origine la retraite préférée de la reine Sophie-Charlotte, épouse de Frédéric Ier.  Puis nous allons dans le quartier américain. Histoire de Berlin est-ouest, visite du Sony center, là où les tapis rouges des grands films ont lieu. L’architecte a voulu simuler l’intérieur d’un volcan.

On arrête au Mur de Berlin (les restes), près du musée de la Topographie de la terreur, une place grise en béton pas accueillante du tout et ce de façon volontaire. Cette exposition en plein air se trouve derrière un pan du Mur, sur les ruines des administrations centrales du IIIe Reich. La Gestapo, la direction des SS, le service de Sécurité des SS (ou SD) et l'Office central de la sécurité du Reich étaient regroupés ici. L'exposition, que nous voyons rapidement, évoque l'histoire des organismes de répression et le destin des personnes poursuivies.

Dans la ville, on voit une démarcation au sol qui nous montre ou le mur se trouvait. Un arrêt à « Check point Charlie » pour des photos et où on apprend la signification de la place et où nous ferons tout notre gros shopping de la journée pendant… 5 minutes.  

« Le Mur comportait ici un poste-frontière destiné au passage des diplomates, étrangers et militaires. Pourquoi Checkpoint « Charlie » ? Les trois points de contrôle entre l'Est et l'Ouest avaient reçu des noms de code : Alpha pour le poste-frontière RDA-RFA de Helmstedt ; Bravo, pour celui entre la RDA et Berlin-Ouest de Dreilinden, et Charlie pour le passage entre Berlin-Ouest et Berlin-Est. Une reproduction du poste de garde a aussi été installée. » -  Guide Michelin

Dans la ville, des balles dans les murs et des statues sans tète nous rappellent volontairement les tragiques évènements qui ont eu lieu ici.  Les buildings sont massifs et lourds avec beaucoup de statues. Le Old Museum (Altes Museum) où Hitler a fait son discours à la nation, est le Léviathan de la ville par sa taille démesurée. Érigé par Schinkel, de 1825 à 1830, il fut le premier musée public de Berlin. Le portique de la façade principale, haut de 87 m et soutenu par dix-huit colonnes ioniennes, est un chef-d'oeuvre de l'art néoclassique.

A côté, la cathédrale de Berlin ne donne pas sa place non plus. L'imposante cathédrale protestante, de style Renaissance italienne, a été édifiée de 1894 à 1905. Ouf!

Section île des musées où on arrête à une grande chocolaterie qui reproduit les monuments historiques en chocolat. On achète évidement quelques chocolats où le centre est fait de chocolat noir liquide. Mioum! Délicieux.

Par la suite, le quartier français. Puis on diner dans une brasserie allemande. Saucisses, goulache et bière. Il est 14h.  On finit le tour avec la porte de Brandebourg, le Reichstag (m-a-s-s-i-f !!!), et le mémorial de l’holocauste, avec ses blocs gris qui ressemblent à des tombes. Il faut regarder la vidéo mis parmi les photos. Sensation très particulière quand on se promène dedans. On est impressionné et surpris.

On passe devant le bunker de Hitler où y’a absolument rien à voir, et ce volontairement. On dit adieu à Boris notre guide et après 3 heures de route (et un chauffeur de bus qui ne compte toujours pas ses passagers), nous sommes de retour au bateau et il est 20h.  

Demain : pause en mer et grasse matinée.  

Photo du jour : La porte de Brandebourg avec le drapeau du Québec! Le bureau de notre ambassade se trouve dans un des buildings de la grande place.

« Berlin, dont le partage a longtemps illustré la division du monde en deux blocs, est redevenue capitale de l'Allemagne en 1990 et vit aujourd'hui un nouvel âge d'or. Elle est la ville de toutes les expérimentations, un bastion de la culture alternative, où flotte un parfum de liberté. Sa vie culturelle trépidante, ses nuits sans fin et ses loyers encore modérés attirent les artistes du monde entier. Huit fois plus grande que Paris, Berlin peut désorienter, mais elle ne manquera pas de vous séduire. » - Guide Michelin